Modifier
28
Mar
March 28, 2020, 5:43 pm

01/08
Soir tacheté du souffle des instincts
Ecriture lumineuse sur l'écho d'un désir
Une rivière et une prairie s'enlacent au soir
Dilection qui annonce le silence du vrai.



02/08
Les questions qui m'enveloppent
Colmatent le vide infini
Entre l'origine du coeur et les portes de l'âme.



03/08
J'écris sur la terre indécise
Le bruit du vent sous mes pas.



04/08
Si parfois la chair s'abandonne au soleil
Le salut de la terre n'est jamais
Sous le mensonge des ombres.



05/08
Je me sens viellir aux frissons du soleil
Quand mes pas se perdent aux promesses de l'horizon.



06/08
Sous le manteau de tes mains
Le soleil attise le feu de ton regard.



07/08
J'ai souvent crié dans le désert
pour écouter l'écho de mes certitudes
et trouver en moi l'odeur de l'univers.




08/08
Prendre l'émotion
Ignorer ses énigmes
Prolonger sa transparence
Multiplier son ivresse.



09/08
L'abime des baisers incandescents
Sur l'espace des regards.



10/08
Que manigancent les mots
lorsqu'ils se cachent dans les fissures de la poésie ?
Le tumulte de l'écho qui charrie nos désarrois ?
Ou le grand silence qui gueule en chacun de nous ?



11/08
Les paysages des mots ouvrent sur nos vertiges
Jamais sur nos exils
Et si parfois nous pouvons expier et pleurer sur eux
Les mots resteront toujours le refuge de nos espaces premiers.



12/08
Je me suis posé au coté de mon âge
Et j'ai ouvert la fenêtre sur la lune.
Au loin, une guitare réinventait ma vie
Tandis que mourait le temps naguère.



13/08
Au milieu de mon âge
J'ai perdu la force des foulées
Les sentiers de la mémoire
Et les indices de la vie.
Au milieu de mon âge
Je connais le langage de la lumière
Et je peux dormir avec les arbres.



14/08
L'usure de demain sera-t-elle la derniere ?
Pourrai-je encore boire la clarté des visages
Et respirer la joie des regards ?




15/08
J'ai traversé la terre comme un brouillard
Corps de néant sans courant d'air
Fusion consentie, refus de l'inévitable
Occurrence d'une vie au seuil de la racine.



16/08
L'autre est une fleur qui regarde passer les mots.



17/08
Brouhaha d'une averse en mitraille
échos des gouttes qui sautillent aux flaques
comme des cloches marines canardant la brume.



18/08
Toute blessure cessante
Un sabre quitte une mèche de cheveux
Et court vers l'ombre sanglante de ses souvenirs.



19/08
L'estran en bandoulière,
L'esprit en morte eau
Je me pose sur la marée
Et j'attend la tête dans le bonheur
Que passent les mouettes ivres.



20/08
Un beau soleil a donné le matin au sentier
L'herbe des champs a parfumé le goût du soleil
Je vais où va le sentier sous le soleil
Les poches pleines du grelot des mots.




21/08
Dans les chemins du bois
Il y a un silence où l'on ne se perd pas
Un silence qui aime être écouté.



22/08
J'écris du bout des mots les confins du silence.



23/08
Au bout du chemin un oiseau immobile
Eclaire de son chant les beautés du monde.



24/08
Les nuages écrivent de si belles pages
Que les livres se penchent sur les hommes.
Les lignes de la vie sont parfois des poèmes.



25/08
Il existe des mots qui souffrent
Dans les ruines du jour.
Des mots dans l'ombre des regards
Des mots sous les barricades des hommes
Comme des champs de morts.



26/08
Les mots qui coulent entre les doigts comme du sable
Ecrivent des poèmes sur le temps qui passe.




27/08
Quand nos gestes seront ridés et nos rideaux déchirés
Que seuls parleront nos regards
Nos solitudes partiront vers la mélancolie des fleurs.



28/08
Je n'ai jamais su écrire à poings nus
Ni creuser un trou en marge de ma vie.



29/08
Je suis l'oiseau et je chante au soir
Je suis la fleur aux frontières des abeilles
Je suis la montagne bouquet aux couleurs d'automne
Je suis le sourire des fruits aux rêves des regards
Je suis la source des concerts des prairies
Je suis la lumière des yeux aux sources de la joie.



30/08
L'épine amère des jours aux creux des rides
Et la porte du destin qui s'ouvre au soir.
Vieillir des massacres du monde.



31/08
Je m'éloigne du quotidien
Mon itinéraire se termine, de nouvelles portes vont s'ouvrir
Mes errances poétiques vont changer de port, de paysage.

Post suivant Post précédent