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         Les corridors des fureurs








Dans une nuit froide, enluminée et fouettée par le vent
Paradent des territoires suburbains en ces temps de révolte.
Romanesques fleurs d'une moisson aux études de la misère
Cœurs magnétiques des temps nouveaux aux ombres mouvantes
Poussant sur les douleurs marbrées des foules en fusion.
Sur l'arête de nos insurrections les fleurs sont nos armes,
Nos pierres et nos flammes jetées sur les noires polices
D'un Allement toilettant de rouge cette surprenante révolution.


Mensonges tyranniques et violences barbares des chacals suffrages
Libations des richesses dans ces châteaux en guerre contre nos chants.
Fraternité sociale d'un mouvement aux frontières de l'esclavage
Refus des bauges et des masures aux croisées de la vieillesse.
Sous des maux multiples, sous l'arbitraire au débord de la démocratie
Sous la liberté contrefaite, sous la pensée rongée de la peste libérale
S'élaborent les rêves de nos vagues géantes aux corridors des fureurs.
Nous hurlons nos blessures et jetons nos drapeaux aux palais immondes.


Abois des molosses et gueules brunes des hydres qui saccagent nos vies
Il existe des folies atroces sous les beffrois de nos villes
Elles rongent et volent les peuples, elles infestent les démocraties
Elles blessent et tuent. Bêtes asservies aux tyranniques mollochs
Rien n'arrête ceux qui garrotent pour le brillant d'un diamant.
Penser est délictueux. On peut tuer pour ça car la bête étouffe la rumeur.
Nos génies qu'écrasent les marteaux analysent le silence des enclumes.
L'homme a toujours des désirs de paix sous ses émeutes enragées.