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          Vincent








Tes écoles étaient trop sombres, trop noires.
Il fallait te libérer de la pénombre de tes racines.
Alors tu as tout quitté pour la lumière.
Pont Aven devint ton soleil et Gauguin ton creuset.
Tout renier pour de nouveaux amis,
Pour une peinture neuve et flamboyante
Loin, très loin des "Mangeurs de pommes de terre".
Comment as-tu fait pour un tel reniement ?
Pour une telle renaissance de toi et de ta peinture ?

Mais il te fallait encore de la violence,
Et toujours plus de soleil.

Tes pinceaux ont alors peint le ciel provençal,
Ils ont peint la douceur blonde des blés du sud.
Ils t'ont peint encore et encore,
Toi, le beau Vincent Van Gogh.
Et ton visage fût la source d'une palette lumineuse.

Tu devins toi-même soleil.
Mais tu ne voulais pas du crépuscule.

Ta passion était un acide trop puissant
Et tes pinceaux t'ont rongé l'esprit.
Ils sont devenus des armes létales.
Ils ont poussé la violence de ton art à son terme.