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          Le sablier





(Photo Philippe Boussion)



Étrange maison que le temps qui grisonne la tempe du vent.
Le temps qui méprise le trouble de notre regard.
Il nous reste tant à apprendre
À découvrir.
Un doux visage de jeune fille appuyée aux étoiles.
Dépêchons nous
Prends ma main et allons faire le tour de nos cœurs car le vent veut rentrer chez lui avant la nuit.
Emmêler ses tendresses c’est poser un arc-en-ciel sur le présent.

On ne peut être sans l’autre
Nos doigts réunis en bouquet
Notre tendresse donne forme aux poèmes.
Surtout ne pas taire le temps qui fuit
Ramasser les brindilles du rien.

Le temps, au pied levé, écrit ses alexandrins
Décompte les objets de l’amour
Et renverse le sablier.