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          Les traces





(Photo Philippe Boussion)



Les oiseaux sont venus déposer leurs traces
Juste sous l'ombre tendue de leurs ailes.
Ce qui tombe de leur vol devient la distance entre la lumière et le sol.
Le vent, lui, ne tombe jamais.
Comme l'oiseau, il se penche sur le paysage sans voir sa chute.
La chute est le noir qui ouvre sur de nouveaux oublis.
Tout ce que ne voient pas l'oiseau et le vent reste à la surface du regard.


Le vent prend ses ailes dans l’élan de son ombre.
Il écarte parfois les horloges du temps.
Est-ce ainsi que vit le vent ?
Dans le chant de son âme ?
Dans la couleur des joies qu’il disperse aux quatre saisons
Ne laissant qu’une trace dans cet oubli ?


Si je me retourne, je vois la neige de son regard.